Votre patron arrive dans votre bureau vendredi soir 6pm avec un dossier brûlant que vous devez ab-so-lu-ment traiter en urgence tout en vous disant d’un air grave : “Je compte sur vous”, et cela fait la 3ème fois en 1 mois… et vous n’avez ab-so-lu-ment pas envie de rester encore 4 heures dans votre bureau sombre et calme un autre vendredi soir, …
Dire “non” à une situation qui ne nous convient pas peut s’avérer difficile, surtout pendant les périodes de changements de vie où nous pouvons nous sentir plus vulnérables.
Et lorsque l’on a une tendance particulière à aider les autres, les écouter etc. Il semble parfois plus simple de dire “oui” aux autres, à leurs priorités, à leur stress et de rester passif, plutôt que de s’affirmer… mais jusqu’à quel point?
Voici les 4 étapes pour connaître vos limites à vous, et vous affirmer avec plus de hauteur et de légèreté :
1/ Votre corps parle pour vous
Il est même souvent plus bavard qu’on ne le pense. Quand votre collègue vous demande un changement d’horaire pour la énième fois, ou bien c’est votre conjoint qui insiste pour que vous veniez visiter sa famille tous les dimanches après-midi alors que vous rêvez d’une fin de semaine libre, à vous,…
Écoutez votre corps – que vous dit-il?
Auriez-vous l’estomac noué, les paumes de vos mains moites, ou bien le coeur qui bat plus vite? Bref, vous remarquerez que ce n’est clairement pas votre état normal (ou du moins je ne vous le souhaite pas!). Votre corps est un partenaire sans faille sur lequel vous pouvez compter, pour vous donner les informations que notre cerveau mets plus de temps à analyser, ou à comprendre. Il est authentique et ancré pleinement dans le présent.
Si accepter des situations ne vous font “physiquement” pas du bien, c’est qu’elles ne correspondent pas à vos valeurs, vos envies. Vous dépassez donc clairement vos limites.
Un “oui” positif pour soi et les autres est un “oui” qui se donne dans la joie, et non dans le stress.
2/ Comprendre et accueillir la peur sous-jacente : « si je déplais, je serai rejeté ou abandonné »
Même si votre corps avait des feux clignotants ou pouvait jouer du hard rock pour vous dire “… Surtout n’accepte pas cela! Pleeasseee!”… et bien, tout de même, il nous arrive d’outrepasser nos propres besoins, en exprimant un maigre et frêle “oui” à des situations de vie qui ne nous conviennent pas du tout, accompagné d’un sourire, ressemblant plutôt hum… à une grimace!
Pourquoi est-ce si dur de respecter nos besoins et nos vraies envies?
Dire “non”, cela fait remonter des peurs primitives, comme la peur de l’abandon et du rejet.
Il y a bien longtemps, être rejeté de son clan ou tribu était une chose terrible, cela exposait l’individu a une survie limitée avec mort imminente à la clé (oups!). Il n’avait plus accès à la protection du groupe, aux relations affectives, à la nourriture, au feu… Alors, si votre peur datant des “Pierrafeu” intervient, dîtes-lui simplement que tout ira bien pour vous : un toit et de l’électricité, quelques provisions dans votre frigidaire, de bons amis, un travail, une famille, un I-phone (je plaisante!)… Donc, bonne nouvelle : vous survivrez!
3/ Le « non » bienveillant
Alors voilà, on comprend maintenant que l’on ne mourra pas, parce que l’on a dit “non” au changement d’horaire de notre chère collègue.
Mais alors, comment dire “non” en douceur? Il ne faut pas oublier que la personne en face de vous a, peut-être, elle aussi, du mal à recevoir les “nons”, et doit gérer sa propre peur du… rejet! Hé hé!
Prenez un délai de réflexion avant de répondre. Respirez.
Partez de votre expérience personnelle (parlez en « je » et non en « tu »)
… de ce que vous vivez, de vos besoins, ce qui rendra votre partage authentique, personnel et donc non agressif pour l’autre.
Partagez des faits (soyez neutres), de votre appréciation, de vos émotions (“Je me sens”) et de vos besoins (exemple : “J’ai besoin de … confiance, respect, d’écoute”) – Votre interlocuteur sera plus empathique et se sentira valorisé par votre appréciation. Exemple : “J’aurais aimé voir ta famille dimanche, je l’apprécie beaucoup. Je me sens fatiguée la fin de semaine, et j’ai vraiment besoin d’avoir mon dimanche libre pour me retrouver. J’aimerais trouver une alternative avec toi pour les dimanches à venir. Je te remercie de ta compréhension.” Point. C’est dit! Dépendamment du milieu personnel ou professionnel, il vous faudra privilégier le factuel et les solutions alternatives, à l’émotionnel.
Vos besoins sont aussi importants que les besoins de l’autre.
Une relation n’est pas un marchandage de besoins mais une discussion à coeur ouvert, une relation gagnante-gagnante. Au fond, si votre ami, conjoint, collègue vous apprécient, ils respecteront votre besoin. Sinon, entamez une conversation à coeur ouvert : vérifier que la personne a bien compris votre message, et découvrez son besoin pour pouvoir proposer une alternative qui aille à tous. Vous créez ainsi des relations plus authentiques, plus libres.
Dire “non” avec bienveillance ; c’est un VRAI “non” aligné avec vos besoins, vos valeurs, et qui au final, vous apporte du bien-être et vous permettra de dire de VRAIS “oui”.
4/ Quand on dit “non”, on dit “oui” à….
Je vous laisse avec cette réflexion la prochaine fois que vous êtes dans la valse de la prise de décision. Quand je dis “non” à la demande de rester plus tard au travail ce soir (par exemple), je dis “oui” à un bon moment entre amis, “oui” à du temps de qualité en famille, “oui” à mon cours de yoga qui me détend…
Faîtes la liste des “oui”, vous verrez tout ce que vous gagnerez!
En prenant soin de vous, vous aurez des relations plus harmonieuses avec votre entourage.
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